mercredi 19 mai 2010

Anticiper la fin de vie d'un barrage, d'un oléoduc : c'est si compliqué que ça ?

L'approche anglo-saxone considère le projet dans son cycle complet, depuis sa conception jusqu'à sa mise hors service. 
Le retour à l'état initial du milieu naturel, économique et social, est systématiquement étudié par nos voisins d'outre manche et atlantique. Cela implique notamment la "déconstruction" des infrastructures devenues obsolètes, même les plus imposantes.
Pour des experts hexagonaux, cela semble plutôt difficile d'imaginer de démanteler des infrastructures si compliquées, si chères, si laborieuses à réaliser ...

Cela a été le cas lors d'une fameuse étude d'impact environnementale d'un projet de barrage en Afrique. Planifier le démantèlement d'un mastodonte de 1.000 mètres de long et 40 mètres de haut retenant près de 7 milliards de mètres cubes d'eau ? Vous n'y pensez pas.
Et pourtant si, il faudrait (aussi) y penser. Cela suppose de définir un terme, même long - disons 100 ans - puis d'imaginer ce qu'il conviendrait de faire au-delà. Cet effort d'imagination n'a pas été fait. C'est pourtant bien là que l'on tiendrait une véritable démarche de développement durable.
A deux encablures du site dudit barrage, un fameux oléoduc tant décrié traverse la savane, à au moins 1 mètre sous terre. Ses concepteurs nord-américains ont bien imaginé le retour à l'état initial du milieu naturel (point d'hommes et d'économie ici, ou si peu) ... mais par abandon de la conduite en acier préalablement injectée de béton jusqu'à plus soif. On imagine la surprise de nos descendants archéologues lorsqu'ils mettront à jour ce vestige de notre siècle !

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