Tant pis. Je maintiens.
Vendredi 16 juillet 2010. En voiture de retour d'une courte réunion technique sur la prévention des risques d'inondation. L'auto-radio est branché sur France Culture. Si, si. Entre un journal tout info et un sketch de Coluche (inimitable, beaucoup essaient pourtant encore !), je me souviens qu'à cette heure la station propose des débats scientifiques de fond.
Pas déçu pour un sou !
J'apprends (ou je ré-apprends) la différence entre science et recherche scientifique : la première établit des faits incontestables tandis que la seconde les fabrique. S'il n'est pas question de revenir sur la rotondité de la terre et l'existence de l'atome, la recherche se doit de douter. Non pas pour battre en brèche les certitudes établies, revenir sur ce qui est communément acquis, mais pour consolider les vérités de demain.
C'est ce qui semble se produire aujourd'hui avec le gros souci du réchauffement climatique. Tout le monde - je dis bien tout le monde - s'accorde à dire que la température moyenne de la Terre tend à s'élever. Nous sommes dans une période de réchauffement. C'est un fait. Le débat porte sur les origines possibles de ce réchauffement. Ceux que l'on nomme assez maladroitement (ou par mauvaise foi ?) les climato-sceptiques, on devrait plutôt les appeler (par un petit raccourci dont je conviens) les anthropo-sceptiques puisqu'ils ne croient pas en l'origine anthropique du réchauffement. Mais ce nouveau nom ne leur convient toujours pas car ils pensent fermement en l'homme et en son génie pour trouver des parades audit réchauffement.
Nous vivons donc l'établissement d'une vérité scientifique, issue de la recherche faisant appel à de grandes puissances de calcul. Cet accouchement d'un nouveau fait établi se fait dans la douleur, c'est-à-dire dans une polémique entre scientifiques plus ou moins sérieux, plus ou moins de bonne foi. Finalement rien d'étonnant à tout ça, non ?
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