mercredi 1 septembre 2010

L’eau plus rare : un mirage ?


L'eau plus rare ? mais comment est-ce possible ?
L'autre jour un proche me dit ne pas comprendre les débats sur les pénuries d'eau à venir, rapport au réchauffement climatique et tout ça. L'eau suit bien un cycle, non ? Comme une fontaine : les nuages précipitent, les gouttes s'infiltrent dans les nappes ou ruissellent dans les rivières, puis les fleuves pour finir dans les mers et océans où l'évaporation boucle la boucle. Le stock d'eau est donc infini. Il n'y a pas de problème. Circulez, y'aura toujours à boire.

La confusion vient du parallèle inconscient avec le pétrole, énergie fossile qui elle est bien en quantité finie, si l'on considère la rapidité à laquelle on la consomme et la lenteur avec laquelle elle se renouvelle (pensez : un fossile, c'est super long à obtenir, même avec beaucoup de patience).
L'eau est donc bien en quantité finie sur Terre. Et infiniment renouvelable. Globalement. A l'échelle de toute la terre et sur au moins une année, oui. Les soucis commencent quand on considère une collectivité d'individus qui ont eu la mauvaise idée de se sédentariser au point d'y tenir, à leur bout maison en campagne ou à leur appartement en pleine fièvre urbaine ! Les voilà donc installés là pour un bon bout de temps. Et souvent plus nombreux chaque année.
Les saisons font ensuite leur travail et les quantités d'eau disponibles à distance raisonnable (raisonnable selon les moyens d'action de ladite collectivité : à pied, en charrette, par de longues canalisations ou encore de profonds forages) ont à leur tour la mauvaise idée de varier au cours d'une année. Et les écarts saisonniers auraient plutôt tendance à se creuser avec le réchauffement climatique.
Les parades ? Stocker ? On a déjà réalisé de grands barrages réservoirs qui posent d'autres problèmes, dont … des émissions de carbone à 100 ans non négligeables ! Pour lutter contre les effets du réchauffement climatique (les pénuries d'eau) on … accélère le réchauffement climatique ! Difficile d'un autre côté de promouvoir un nouveau nomadisme de l'eau.
Une solution sérieuse réside bien dans la modération, non pas dans l'eau de boisson qui représente certainement moins de 10% de la ressource consommée, mais plutôt dans l'absorption faramineuse de quantités d'eau dans les biens de consommation (et le lavage trop régulier de son 4x4, le dimanche matin dans les zones commerciales désertes).
> autre billet sur la gestion de l'eau par bassin, pas si solidaire ?

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